Séjour en immersion chez Elisabeth près de Versailles par Jo Ann
Notre étudiante Jo Ann, a passé une semaine en immersion chez Elisabeth près de Versailles. Elle a souhaité partager avec vous son expérience et ses aventures !
Quelques épisodes de mon séjour en immersion :
J’ai récemment terminé un séjour en immersion d’une semaine en France. Je suis restée à la maison d’Élisabeth et Roland à Noisy-le-Roi, un petit village très proche de la ville de Versailles. Voici une description de certains épisodes que j’ai vécus cette semaine-là.
Après mon arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle, j’ai pris le train pour Versailles sans délai. J’étais un peu nerveuse de faire cela seule parce que j’ai dû changer de train à Paris en étant dans un état d’immense fatigue dû au jetlag. Mais, tout allait bien. Comme prévu, Élisabeth et Roland sont venus me chercher dimanche matin à l’hôtel à Versailles. Chaque dimanche, le couple va au marché en plein air à la place Notre-Dame.
Ils y achètent des produits frais et régionaux. J’ai appris que ce marché existe au même endroit depuis le dix-septième siècle. À l’heure de notre arrivée, le marché était très animé. L’un des vendeurs m’a donné une datte fraiche. La datte était sucrée et moelleuse. En fait, après l’avoir mangée, j’ai dû lécher mes doigts pour les nettoyer. Après avoir acheté des légumes, des fruits et de la viande, nous sommes allés au café à côté du marché où nous avons mangé des viennoiseries et bu du café et du chocolat chaud. Il faisait assez froid et le chocolat chaud me réchauffait. J’avais l’impression qu’Élisabeth et Roland aimaient beaucoup rencontrer et aider des nouveaux étudiants. Bien que je fus un peu nerveuse d’habiter pour une semaine avec un couple que je n’ai encore jamais rencontré et avec qui je parlerais seulement en français, Elisabeth et Roland étaient accueillants, patients et chaleureux. J’étais immédiatement à l’aise avec eux.
Je suis allée à la maison et aux jardins de Claude Monet à Giverny avec Elisabeth et Roland. Les fameux nymphéas n’étaient pas encore épanouis. Mais la beauté des tulipes, des jonquilles, des narcisses, des azalées, des pensées, des fritillaires, des giroflées et des pâquerettes m’ont coupé le souffle. Les jardins contenaient des fleurs aux couleurs éclatantes. Il y avait aussi des tulipes de différentes variétés. En marchant au bord du bassin, je pouvais voir le beau reflet des fleurs, des arbres et du ciel dans l’eau.
Par conséquent, je pouvais imaginer M. Monet flânant dans le jardin et étant inspiré par presque la même vue. Je pense que cette visite me permet de comprendre les sentiments de M. Monet qui l’ont poussé à peindre plusieurs variations du bassin, du pont, des arbres et des nymphéas. Après avoir marché autour du bassin, un incident malencontreux est arrivé lorsque Élisabeth et moi étions debout sur le pont japonais pour que Roland puisse prendre notre photo. J’ai laissé tomber, par accident, mes lunettes de vue dans le bassin de Monet. J’ai supposé que les lunettes étaient perdues et j’était, bien sûr, un peu déçue…mais non ! Les gentils jardiniers qui travaillaient au bord de l’étang ont ramé vers le pont. L’un d’entre eux, dans la barque, s’est penché sur l’eau, a mis son bras dans l’eau et a pêché mes lunettes ! Quelle surprise ! L’incident malencontreux s’est transformé en un souvenir agréable et inoubliable ainsi qu’une histoire drôle. Je crois que de bons souvenirs simples comme celui-ci peuvent nous soutenir dans notre vie quotidienne, maintenant et dans l’avenir.
J’ai eu la chance d’assister à un concert à la chapelle royale du château de Versailles. Un chœur du Centre de Musique Baroque de Versailles (CMBV) a chanté des musiques sacrées sous le règne de Louis XIII. Les membres du chœur sont des étudiants de la Maîtrise du CMBV. J’ai trouvé que l’acoustique de la Chapelle était incroyable, surtout quand on considère l’âge de la Chapelle. Les voix de jeunes chanteurs se sont envolées dans la Chapelle et m’ont donné la chair de poule. J’ai remarqué dans le public un groupe d’élèves âgés de dix ans environ. Il m’a semblé que les étudiants étaient venus d’un quartier un peu modeste. Je me demandais ce qu’ils pensaient de la richesse et de la grandeur de la Chapelle, ses peintures élaborées, son plafond qui monte en flèche. J’ai vu que l’instituteur avait placé chaque enfant dans un siège qu’il avait choisi lui. Je suppose qu’il a fait cela pour empêcher le bavardage. Pourtant, l’instituteur n’avait pas besoin de s’inquiéter. Quand le concert a commencé, comme moi, les enfants étaient captivés, peut-être même stupéfaits. Ils ont attentivement écouté, sans bouger. Ils ont applaudi avec enthousiasme à la fin du concert. Je pense que c’est réconfortant et fascinant de voir ces enfants du 21ème siècle, qui vivent dans un monde inondé et dominé par la technologie d’écrans (le portable, l’ordinateur, la télévision), subjugués et émus par la musique d’il y a sept cents ans.