Bourgogne, terre des arts
Avec son histoire, que reflète aujourd’hui la diversité des ses monuments et de ses richesses architecturales, de grands artistes sont associés à la Bourgogne.
Parmi eux, le sculpteur François Rude, 1784-1855, auteur de « La Marseillaise » sur l’Arc de Triomphe de Paris ; Jean-Philippe Rameau, 1683-1764, compositeur français ; Lamartine, 1790-1869, Pierre Larousse, 1818-1875,, fondateur de la Librairie et des dictionnaires du même nom ; Romain Rolland, 1866-1944, Prix Nobel de littérature en 1915 ; Jules Renard, 1864-1910, Marcel Aymé, 1902-1967, et tant d’autres.
Et au-dessus du lot, règne une grande femme : Colette, née en Bourgogne en 1873, à Saint-Sauveur-en-Puisaye. Farouchement attachée à sa liberté, elle affrontera sans relâche l’opinion des autres. Elle quitte sa maison à 20 ans pour épouser à Paris un écrivain, un don Juan scandaleux de quinze ans son aîné. A sa demande et sous son nom à lui, elle écrit la série des Claudine, romans plutôt autobiographiques qui connaîtront un succès de scandale dés leur parution. Séparée de lui en 1906, elle montera sur les planches comme actrice de music-hall et mime, aux côtés de sa nouvelle amie déguisée en homme. Sous son nom cette fois, elle écrit « La vagabonde ». Elle frôle alors le Prix Goncourt.
Puis elle devient journaliste et critique dramatique, tout en faisant paraître des nouvelles et des romans sous forme de feuilletons. Remariée une 3e fois, elle continue d’écrire, tout en soignant des réfugiés au lycée Janson de Sailly. En 1935, elle entre à l’Académie Royale de Belgique en 1935. En 1941, elle parvient à faire libérer son mari, juif et arrêté par les Allemands. Après la guerre, sa notoriété ne cesse de croître. Elle est élue à l’unanimité à l’Académie Goncourt. Toutes ses œuvres sont alors diffusées largement et jusqu’aux Etats Unis. En 1953, Colette devient grand officier de la légion d’honneur. Elle est alors au sommet de la gloire littéraire. En 1954, des obsèques nationales lui seront accordées, dans la cour d’honneur du Palais-Royal.
Selon le bel hommage que lui rendit Pierre Mac Orlan, Colette a été « la femme la plus libre du monde ».