Cocktail d’expressions françaises basées sur un animal

Fuyant comme un serpent, Jeannot était surtout jaloux comme un tigre. Dans la rue, il se montrait malin comme un singe pour épier sa femme sans se faire voir. De retour à la maison, tous les deux se regardaient comme des chiens de faïence. Il faut dire à sa décharge que sa femme était un dragon, toujours à cheval sur ses principes à propos du ménage ou de la cuisine, à propos de tout et de rien. Il ne la supportait plus..

Lui par contre était bien moins rigoureux, plus désordonné. Il n’avait qu’un seul ami, Marcel, un ami d’enfance. Tous les deux s’entendaient comme larrons en foire, copains comme cochons. Mais ce jour-là, comme il avait une fièvre de cheval, Jeannot resta chez lui posant un lapin à son copain pour la traditionnelle partie de pétanque du Nouvel An sur le mail.
Le lendemain, on trouva sa femme morte, étendue sur le carreau de la cuisine. Aux gendarmes, Jeannot affirma qu’il dormait. C’est en se réveillant qu’il avait trouvé le corps de la pauvre femme. Pressé de questions par les gendarmes, il restait muet comme une carpe, sans réponse.
Le gendarme qui l’interrogeait s’énerva :
-«  Bon, je vois que tu as un bœuf sur la langue, mon pauvre Jeannot ! Alors, revenons à nos moutons. Comment expliques-tu qu’on ait tes empreintes sur le marteau qui a fracassé ton épouse ?
Jeannot bafouilla un peu jusqu’à ce que le gendarme lui dise :
-« Allez, c’est bon. Tu es fait comme un rat, mon pauvre. Suis-nous ! »