Une poésie du 14 juillet
Comme elle me semble douce, ma belle république,
Celle où voici longtemps bien des vents se calmèrent,
Quand de nos soleils fous aux cent plaines nordiques
Robespierre et Danton d’ennemis furent frères.
Comme elle me semble belle, ma France des flonflons,
Celle qui sait danser sur mille accordéons,
Lorsque de nos villages aux confins de Paname
Un seul peuple festoie de bon cœur et d’une âme.
Comme elle me semble forte, ma belle aux artifices,
Celle où l’on célèbre La Bastille tombée
Aux rythmes des canons et d’idées malmenées,
Quand chaque bourgade fait de Versailles office.
Comme j’aime observer les étoiles explosées
En ciel bas de Bourgogne, ou clément en Olonne,
Lorsque rient les enfants à la lune étonnée
Par tout ce déploiement de Lille en ma Gascogne.
Comme j’aime drapeau et me sens cocardière,
Quand des Champs Elysées à notre Cannebière
Métissages dansants font résonner campagnes,
Et que coulent pastis, Pinaud noir et champagne.
Sabine Aussenac (Poète du Sud Ouest)