Les deux fleuves de Noël
A l’approche de Noël, je vous propose ici un petit conte. Noël commence d’abord pour les enfants, bien avant le 25 décembre. Ils y pensent, ils en rêvent, ils espèrent.
Mais Noël est aussi pour les parents un grand sujet de réflexion…et de calcul. Ces deux mondes, ce conte les compare à deux fleuves (de pensées), d’abord séparés et distincts. Puis ils se rapprochent pour finalement se rejoindre et se confondre dans la nuit du 24 au 25, dans la «magie de Noël».
Noël approche, chargé de joies et d’amour. Surtout fête pour les enfants, c’est aussi fête pour tous ceux qui les aiment, parents et grands parents. La fête aussi pour les grands enfants que nous sommes, nous, les adultes !
Tout commence par des questions où l’une domine les autres : « Quel cadeau ? ». Suivent alors de longues réflexions où le porte-monnaie joue un rôle principal. Ces réflexions, on les trouve autant chez les enfants que chez les Grands, parents et adultes. Elles vont d’ailleurs se développer séparément, chacune ignorant soigneusement l’autre. Ces deux grands courants de réflexions naissent chaque année, à cette époque d’avant-Noël. Ils vont cheminer au fil des jours et ne se rejoindront que le 24 décembre au soir, au pied du Sapin, modeste ou majestueux.
Le fleuve des enfants est plein de rêves, avec tout juste un peu de soucis et d’inquiétudes. A plat ventre dans la chambre, le nez dans ces catalogues multicolores avec ce vrai casse-tête pour nos enfants : il faut choisir ! Car arrive vite le moment de la « lettre au Père Noël ». Chacun fera alors les promesses d’usage : « J’ai été bien sage… », « J’ai bien travaillé à l’école… », etc. Ouf, la lettre est partie ! Pour les enfants, il ne reste plus qu’à attendre en rêvant….et essayer de surprendre ce que se disent les grands !
L’autre fleuve, celui des parents, poursuit sa course. Lui est souvent agité, pleins de calculs et de réalités concrètes. Oh, il a aussi sa part de rêves et d’espoirs !
Et c’est le vingt-quatre au soir que les deux fleuves se rapprochent l’un de l’autre. Chacun d’eux va vivre alors ses derniers instants de solitude. D’abord, le fleuve des enfants dépose au pied du sapin sa collection de grandes bottes ou petits chaussons. Et le dernier mot reviendra au fleuve des parents. Il fera sortir de leurs cachettes tous les trésors prévus pour Noël, qu’il déposera autour du sapin décoré.
Et là, tout sera joué. Plus que quelques minutes et les deux fleuves vont s’embrasser, dans la joie et les rires, émerveillement des uns, excitation des autres. Un grand moment de chaleur et de bonheur ! Merveilleuse récompense de tant d’efforts et de patience, de sacrifices et d’espoirs, c’est ça, la magie de Noël !